L'ETRANGE FIANCÉ DE JEANNE D'ARC
A partir d'un événement historique authentique et méconnu, un fiancé de Jeanne d'Arc et le procès en rupture de fiançailles qu'il lui intenta, la rencontre de deux descendants, à l'époque actuelle.
L'une, de la famille de Jeanne, qui entend réparer le traumatisme transgénérationnel causé par la révocation de leur anoblissement et la perte du Château de l'Isle, enjeu des fiançailles.
L'autre, descendant supposé du fiancé, pris dans l'engrenage de son propre héritage familial, qui entre dans le jeu de la séduction et de la manipulation...
Récit puzzle, qui oscille entre rêve et réalité et fait basculer le roman historique, dans une sorte de polar généalogique.
ET UN PEU PLUS...
Cette histoire est double.
D'une part, l'Histoire, la grande :
La tentation, à partir d'un événement historique réel, un fiancé débouté de Jeanne d'Arc, de percer son identité et de situer le « Château de l'Isle », enjeu possible des fiançailles, qui avait mystérieusement disparu.
D'autre part, la petite histoire.
Une série de hasards qui traverse ma famille et permit à Anna, héroïne subliminale et fil rouge du roman, de m'entraîner aux limites de la psycho-généalogie et de sa merveilleuse folie...
Hasard, que le grand Albert, l'astrophysicien, pas l'astrologue des traités en sorcellerie du Moyen-Age, « le Petit et Grand Albert », appelait « une façon pour Dieu de rester anonyme ».
Et inévitablement, une histoire d'amour...
Bien que Jeanne d'Arc ne soit pas le personnage principal, juste à l'origine du traumatisme transgénérationnel qui frappe ses descendants, je me suis permis d'en dresser un portrait proche des paysans lorrains, terreau de l'épopée johannique...
Leur obstination, la malice et le bon sens, dont je fus le témoin au cours d'interminables repas de familles, n'avaient probablement guère changé en six siècles, avant que soixante ans de télévision et de culture de masse ne les effacent...
Au carrefour des invasions barbares, les plus hardis d'entre eux avaient compris que tout est possible pour qui veut enfourcher le cheval du destin.
Quant à penser que Jeanne d'Arc est de l'histoire ancienne, c'est une antienne, nous en savons davantage sur elle, que sur notre propre grand-mère.
Deux longs procès, des centaines de témoins, des milliers de pages en dressent le portrait d'une jeune fille intelligente, lucide, dotée d'un courage insensé et d'un humour redoutable, qui déstabilisèrent ses juges, l'élite intellectuelle, politique et religieuse du royaume...
La distance qui nous en sépare est d'ailleurs relative, disait Anna, si on réunissait les pères de nos pères, à raison de trois ou quatre générations par siècle, guère plus de vingt personnes autour de la table... Pas davantage que les membres d'une famille qui se connaissent par leurs prénoms et petits secrets...
La généalogie est une réunion de famille en différé, et la psycho-généalogie, qui nous explique que nos choix et comportements trouvent leurs racines dans un traumatisme familial, fait basculer le roman historique dans un polar généalogique...
Ce livre propose pourtant une théorie inédite concernant les fiançailles de Jeanne et le Château de l'Isle, qui repose sur un document étonnant, un acte notarié de 1420, et des indices passés inaperçus...
Un jour peut-être, les minutes du procès de Toul retrouvées dans un grenier, confirmeront ou pas cette hypothèse... en attendant, il ne sera pas dit que personne n'y a pensé, et que, comme l'affirment les italiens : « si non e vero e ben trovato », si ce n'est pas vrai, c'est bien trouvé...
...