Volume 3 des Chroniques presque contemporaines après « Popaul emploi » et « la fin de la téloche ».
Les puissants de ce monde rêvent d'un monde où les gens bosseraient jusqu'à leur dernier souffle pour des clopinettes. D'un coup de trique magique, Jean Zoubar l'a réalisé pour eux.
Extrait : Le visage encore tuméfié à cause d'un vilain crochet du gauche délivré récemment par un client récalcitrant, Derek le vigile hésitait à entrer dans la danse. Les tempes en sueur, il espérait que l'approche diplomatique de John allait être couronnée de succès. N'avait-il pas été dans une vie antérieure éducateur social ou un truc dans le genre, boulot qui, à l'instar du démineur, consiste à désamorcer souvent des situations explosives ? En même temps, Derek ne se faisait pas vraiment d'illuses. Croire en la réussite de John c'était comme croire au Père Noël au milieu d'un champ de cadavres déchiquetés par les bombes et bouffés par les charognards. Non, en vrai, il cherchait à gagner du temps, retarder le plus possible le moment de la confrontation. Il avait encore mal à la mâchoire. Et puis, comparativement aux autres, il était le plus jeune. Soixante-neuf ans seulement.
Dans Chroniques presque contemporaines, Jean Zoubar tel un Nostradamus du troisième millénaire s'amuse à imaginer comment sera notre avenir très proche.
Dans la même collection : la fin de la téloche, Popaul emploi.